• ITW Emmanuel Delporte

    7 - ITW Emmanuel Delporte

    Emmanuel Delporte nous parle de son roman Stalingrad

    Bonjour, Emmanuel Delporte, tout d’abord je te remercie d’avoir bien voulu répondre à ce jeu de question/réponse ;-)

    1.   Peux-tu te présenter ?
    Avec plaisir ! J’ai 37 ans, je suis né en Isère, j’ai vécu dans le Limousin et à Paris et en ce moment je vis en Bretagne, non loin de Rennes, avec mon amie et nos deux enfants.

     

    2.   L'écriture est-elle ton métier ou en as-tu un autre ?
    Je suis également infirmier, c’est en fait mon occupation principale depuis un peu plus de dix ans. J’aimerais bien vivre de l’écriture, mais c’est très difficile.
     

    3.   Depuis combien de temps écris-tu ?
    J’ai écrit ma première nouvelle au collège, mais avant cela j’écrivais déjà des poèmes, des ébauches de BD… ça commence à dater un peu !
     

    4.   Qu’est-ce qui t’a donné l’envie d’écrire, en général ? 
    Je ne sais pas ! Honnêtement, c’est encore un grand mystère. Plus qu’une envie, c’est un besoin. Lorsque j’écris, je me sens libre, détaché de tout. J’imagine que c’est cette sensation de liberté qui me plaît.
     

    5.   Où puises-tu ton inspiration ? Quelles sont tes habitudes d'écriture ? (heure, endroit, rituel ?...)
    L’inspiration est partout, en fait. Dans le quotidien, dans les attitudes des gens. Je m’efforce de tout regarder avec curiosité, comme un extra-terrestre qui débarquerait sur Terre. La question « et si… » est très importante. Beaucoup d’auteurs se la posent. Concernant mes habitudes, je n’en ai pas. J’écris quand je peux, davantage que quand je voudrais. C’est parfois frustrant. Je n’ai pas non plus de rituels. Parfois, j’écoute de la musique en écrivant, d’autres fois j’ai besoin de silence, ça dépend. Ah si, le café est très important. Un peu trop, même. Il va être temps pour moi de me mettre au thé vert ! 

    6.          Qu’est-ce qui t’a inspiré pour écrire ce roman ?
    Je suis passionné d’histoire, notamment par la Seconde Guerre mondiale. J’avais envie d’écrire sur ce thème et en me documentant sur la bataille de Stalingrad, j’ai été effaré par le seuil qu’avait atteint la folie du genre humain. Je me suis dit que cette bataille ferait un cadre idéal pour mon récit.
     

    7.   Peux-tu nous le présenter, de quoi parle-t-il ?
    En me basant sur l’histoire réelle de la bataille de Stalingrad, je l’ai réécrite à travers le prisme du surnaturel. J’ai utilisé une mythologie existante. Baba Yaga, une sorcière qu’on trouve dans de nombreux contes slaves, et Raspoutine, un moine qui fut le conseiller du Tsar Nicolas II avant d’être assassiné. Mike Mignola a utilisé Raspoutine dans son Comics « Hellboy », qui fut une grande source d’inspiration pour mon roman. Au niveau de la forme, le roman est divisé en cinq parties non chronologiques, qui se recoupent comme les pièces d’un puzzle. 

    8.   Si cette histoire est déclinée en plusieurs tomes, combien de tomes comptera-t-elle et à combien seraient espacées les dates de sorties ? 

    Aucune suite n’est prévue. Par contre, j’ai introduit certains personnages que je prévois de développer dans d’autres romans, comme Ezequiel Derleth. 

    9.   Comment sont nés tes personnages ? 
    Comme je le disais, Stalingrad est divisé en 5 parties. Chacune d’elle nous dévoile une partie de l’intrigue à travers différents personnages : des fusiliers Russes, un médecin allemand, des enfants coincés dans la ville assiégée. Pour ceux-là, je me suis inspiré de la documentation abondante qui m’a servi à préparer le roman. Dans les quatrième et cinquième parties, ce sont des personnages qui sont de purs produits de mon imagination. Ezequiel Derleth existait déjà puisqu’il est le personnage principal de trois de mes nouvelles (publiées chez Otherlands).
     

    10.Comment as-tu choisi leurs prénoms ? As-tu d’abord eu l’idée du prénom en lui-même ou cela t’est venu après avoir dessiné leur caractère ? 
    Il n’y a pas vraiment de règle. Parfois, je cherche d’abord un prénom, d’autre fois celui-ci s’impose, d’autre fois je ne le trouve qu’à la fin. Pour Stalingrad, j’ai pioché dans ma documentation afin d’avoir des prénoms courants pour l’époque. 
      

    11.              Ton roman est-il totalement fictif ou as-tu ajouté une part de toi même ? 
    Il se base sur la réalité historique, pour partir vers le fantastique. Mon but n’était pas tant d’horrifier le lecteur que de l’amener à une réflexion sur la guerre, sur le passé. Ce que les civils vivent aujourd’hui à Alep, par exemple, ressemble fortement à ce qu’ont vécu les habitants piégés à Stalingrad. C’est une situation qui me touche et me révolte. C’est pourquoi la dernière partie du roman nous ramène vers le présent.
     

    12.Pourquoi les lecteurs devraient-ils lire ton roman, à ton avis ? 
    C’est un roman assez court, dans lequel j’ai privilégié le rythme. Il paraît que mes descriptions sont très immersives, et le travail de documentation que j’ai fourni lui donne une assise solide. Je voulais réaliser un divertissement intelligent ; j’espère avoir réussi. Le jury du prix Masterton a pensé que oui !
     

    13.Ce roman est-il ton premier écrit ou en as-tu d'autres à ton actif ? Si oui, lesquels et de quels genres ?
    C’est en fait le 6ème roman que j’ai écrit, mais c’est le premier à être publié chez un éditeur. Je ne me cantonne à aucun genre, je n’aime pas les barrières ou les tiroirs. J’ai écrit du thriller, de la SF, du Fantastique. Un de mes romans va être publié dans le courant du mois chez Naoh éditions, un nouvel éditeur. Il s’appelle « Le syndrome d’Icare » et raconte l’histoire d’un jeune SDF qui s’auto-détruit dans les teufs tekno.
     

    14.As-tu d'autres projets en vue ? Si oui, lesquels ? 
    J’ai toujours beaucoup de projets ! Je suis en train d’écrire le premier jet d’un roman fantastique qui narre la vie d’Ezequiel Derleth et qui vous emmènera en Nouvelle-Zélande. Je me concentre là-dessus, sur la sortie prochaine du « Syndrome d’Icare » et sur la promotion de « Stalingrad ».
     

    15.Veux-tu rajouter quelque chose pour finir ?
    J’étais très heureux de te rencontrer au salon Fantastique de Paris, et j’espère qu’on se recroisera à nouveau ! Merci de m’avoir interviewé. J
     

     Interview " si" 

    ·         Si tu avais une baguette magique, qu'en ferais-tu ? 
    J’enverrai des sortilèges pour rendre les gens heureux et dépolluer la planète.
     

    ·         Si tu pouvais vivre à une autre époque, laquelle choisirais-tu ? 
    Question piège. Dans nos pays évolués, nous sommes privilégiés. Si je pouvais, j’aimerais bien aller aux festivals de Woodstock et Monterey, rencontrer Jack Kerouac et Hunter Thomson, voir les Doors en concert et Neil Armstrong poser le pied sur la Lune. Alors disons, les années 60 aux USA.
     

    ·         Si tu devais revivre une journée sans arrêt, quelle serait-elle ?
    Celle où j’ai rencontré mon amoureuse.
     

    ·         Si tu pouvais changer quelque chose dans ta vie, qu’est-ce que ce serait ? 
    Rien. J’ai fait beaucoup d’erreurs, mais je préfère regarder devant moi ! 

    Portrait chinois : (donne la réponse et le pourquoi, STP)  

    ·        Si tu étais une chanson tu serais...
    Bohemian Rapsody, de Queen. Une chanson imprévisible, qui change de registre sans arrêt.
     

    ·         Si tu étais un être surnaturel, tu serais...
    Un fantôme de Poudlard. J’embêterai les élèves de Serpentard et ça m’amuserait beaucoup !
     

    ·         Si tu étais un poème, tu serais...
    L’albatros de Beaudelaire. Pendant longtemps, j’étais renfermé, mal dans ma peau. Il n’y a qu’en écrivant que je me sentais bien. 
     

    ·         Si tu étais un genre littéraire, tu serais...
    Tous et aucun ! Je serais un genre inclassable, qui mêle tout en une harmonie parfaite.
     

    ·         Si tu étais un animal mythologique, tu serais...
    Un sphinx. Je suis très mauvais pour décoder les énigmes, alors je préfère les poser moi-même !
     

    ·         Si tu étais le personnage d'un roman, tu serais...
    Charlie dans « Charlie et la chocolaterie ». C’est le premier roman qui m’a fait comprendre la puissance des mots. Charlie est un petit garçon malheureux qui découvre que la vie ne s’arrête pas à ce qu’il voit, mais qu’il existe un univers formidable, merveilleux, qui n’attend que lui. C’est une leçon de vie, de courage, une invitation à rêver. Il faut rêver ! 
     

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