• Valérie Simon nous parle sa saga Le Tigre de Tarcoola.

    BONUS : Valérie Simon nous parle sa saga Le Tigre de Tarcoola.

    Bonjour Valérie ! Tout d’abord, je te remercie d’avoir bien voulu répondre à ce jeu de question/réponse ;-)

    Bonjour ! C’est moi qui te remercie de m’accorder ce petit temps de parole.

     

    1. Peux-tu te présenter ?

    Eh bien, je m’appelle Valérie SIMON et je passe une grosse partie de ma vie à écrire des histoires de Fantasy ou de Fantastique. Je m’amuse aussi beaucoup à faire de la pâtisserie en compagnie de mon robot baptisé Terminator. Je suis fan de thé, de macarons, de crème de marrons et d’Harrison Ford ! J’aime bien Chris Pratt aussi, et les barbares en kilt. Et j’acclimate des plantes exotiques sur ma terrasse lyonnaise : c’est un challenge qui me plait !

     

    2. Depuis combien de temps écris-tu ?

    J’ai l’impression de toujours avoir écrit. J’ai dû commencer mes premières histoires lorsque j’avais 9 ou 10 ans. À l’époque, je remplissais des petits carnets. Plus tard, j’ai noirci des cahiers. Plus tard encore, vers l’adolescence, mes parents m’ont offert une machine à écrire. Je passais vraiment énormément de temps à écrire… Je me souviens d’ailleurs d’une de mes premières histoires, je devais avoir 9 ans… la réécriture du roman Le Lion de Joseph Kessel, parce que bon, la fin, c’est tout simplement pas possible !

     

    3. Qu’est-ce qui t’a donné l’envie d’écrire, en général ?

    Je pense que j’ai commencé à écrire parce que je lisais des histoires qui ne me plaisaient pas à 100 %. Depuis toute petite, je lis énormément et vraiment de tout. Certaines histoires que j’adorais me laissaient sur ma faim. Par exemple, j’adorais les récits de science-fiction, d’aventures ou de fantasy. Je crois avoir lu tous les Bob Morane. Mais il faut bien reconnaître que dans ce genre d’histoires, surtout dans les années 80 et 90, la fille est presque toujours une potiche qu’il faut sauver. Moi, ça ne me convenait pas. J’avais envie que l’héroïne apporte quelque chose à l’histoire. Qu'elle soit un vrai personnage. Alors, très vite, j’ai écrit mes propres aventures.

     

    4. Où puises-tu ton inspiration? Quelles sont tes habitudes d'écriture ? (heure, endroit, rituel...)

    Je n’ai pas particulièrement d’habitudes d’écriture. Je peux écrire n’importe quand, n’importe où, en voyage, à l’hôtel, dans un train. J’aime d’ailleurs beaucoup m’installer dans un endroit inconnu, sur un banc dans un parc par exemple ou à la terrasse d’un café. Maintenant, je suis aussi très pragmatique et la plupart du temps j’écris chez moi. Je me suis d’ailleurs aménagé un chouette coin bureau qui donne sur la terrasse, pour avoir une vue sur l’extérieur, les fleurs, les nuages, les oiseaux. Je déteste être confinée dans une pièce sans fenêtres, j’ai besoin de regarder la nature, le vent. Un de mes moments préférés est le matin. J’adore voir l’aube se lever...

    Après, je ne crois pas avoir de rituels ou de maniaqueries… J’ai juste besoin d’être à l’aise, dans un certain silence, et de faire régulièrement des pauses thé.

    Quant à trouver l’inspiration… c’est drôle parce qu’on me demande souvent d’où elle vient, comme si l’avoir ou non dépendait d’une recette… En fait, je crois surtout que l’inspiration nait dans un cerveau qu’on nourrit. Je lis énormément, tout ce qui me tombe sous la main, de préférence des romans mais aussi des nouvelles, des magazines, des revues scientifiques… Je regarde des films, des séries, des documentaires, l’actualité. Je suis fan des Star Wars et des Indiana Jones de la première heure, de séries comme Walking Dead et Doctor Who. J’adore les vieux westerns et les récits d’explorateurs. J’ai grandi avec Daktari, Tarzan, Flipper le dauphin et Belle et Sébastien. Ça laisse des traces ! J’aime l’aventure, l’étrange, le dépaysement, le thriller, les frissons, le rire, l’action et les belles histoires romantiques où la demoiselle n’est pas la greluche de service… Je suis aussi une infatigable curieuse. J’ai besoin de voyager, de découvrir des endroits, de visiter des villes, des musées, marcher dans la forêt, observer, essayer de comprendre. Ressentir les choses, avoir des émotions… Certaines personnes fonctionnent à l’adrénaline pour se sentir vivant, moi, je fonctionne aux sensations. Voir, entendre, toucher, sentir, ressentir… Avec de tels aliments, les idées viennent vite !

     

    5. Qu’est-ce qui t’a inspiré pour écrire cette saga ?

    J’ai immédiatement eu envie d’écrire une aventure romanesque. J’ai donc commencé à réfléchir au pays qui pouvait l’accueillir. Je voulais quelque chose de sauvage, de difficile à vivre, mais où la vie serait magnifiée par des paysages sublimes… De l’exotisme, certes, mais pas uniquement le truc sable blanc et cocotiers. Plutôt une ambiance western dans des étendues vierges de présence humaine. Avec des couleurs, des sons, des bestioles bizarres. Un festival de sensualité. Et aussi une formidable aventure humaine… Parce qu’au-delà du récit romantique, je voulais aussi parler des aborigènes, de la colonisation, de la religion… L’Australie, avec sa terre rouge, sèche et poussiéreuse, porte toute la saga à bout de bras. Dans un tel pays, avec tant de possibles, on ne peut que croiser des héros pur fantasme, non ?

     

    6. Peux-tu nous la présenter, de quoi parle-t-elle ?

    Nous sommes à la fin du 19e siècle, au moment de la colonisation. À cette époque, des contingents entiers de femmes étaient envoyés en Australie pour peupler les colonies. Ces femmes devaient se marier et faire des enfants. On ne leur demandait rien d’autre. Madeleine, mon héroïne, est orpheline et n’a rien à perdre. Elle espère vraiment avoir une vie meilleure. Sauf que l’Australie n’a rien d’un pays de cocagne. D’abord, il fait chaud, poussiéreux, et il y a des bêtes partout : des crocodiles, des serpents, des dingos qui mangent des requins. Et puis, la ville qui l’attend n’est en réalité qu’un village misérable où sévit le Tigre de Tarcoola. Homme ou bête, personne ne le sait. Seule certitude, il assassine une femme à chaque pleine lune. Madeleine, catapultée dans ce cauchemar, ne sait pas à qui se fier : à l’inquiétant mais si séduisant Jarod, dont elle aime tellement les baisers, ou au jeune et riche Edmon, si prévenant…

    Le roman Le Tigre de Tarcoola est proposé en feuilletons numériques par le label Badass. Il est composé d’un épisode 0, Le Rire du kookaburra, qui est un prologue en téléchargement gratuit. Il est suivi de trois épisodes. Le Cavalier d’Esperance (#1), Le Souffle de la Bête (#2) et La Fille à la Winchester (#3). L’ensemble forme un roman d’aventures plein d’actions, de mystères, de beaux sentiments et d’hommes sexy !

     

    7. Si cette histoire est déclinée en plusieurs tomes, combien de tomes comptera-t-elle et à combien seraient espacées les dates de sorties ?

    Pour l’instant, rien n’est encore défini. L’univers australien est passionnant et j’ai vraiment eu beaucoup de plaisir à m’y promener… Peut-être que je reviendrais m’y amuser, en reprenant les mêmes personnages, ou pas. Du coup, il est beaucoup trop tôt pour envisager une date de sortie…

     

    8. Comment sont nés tes personnages ?

    J’avais en tête une histoire d’amour sensuel basée sur un trio. Je voulais aussi que mon histoire soit plus qu’une simple romance. En faisant mes recherches sur la faune, la flore, les us et coutumes de l’Australie, j’ai découvert l’existence d’un « tigre » mystérieux qui s’en prenait aux moutons au milieu du 19e siècle. Ça m’a donné un point de départ. À partir de là, j’ai défini les caractéristiques physiques et psychologiques de mon héroïne. Je lui ai donné un passé. Je voulais que le lecteur comprenne la complexité de sa vie, et le danger qu’elle vit. Madeleine est constamment en équilibre sur un fil.

    J’ai ensuite travaillé mon triangle amoureux. Les deux personnages masculins devaient être différents l’un de l’autre, bien sûr, et assez ambigus. Je tenais à ce qu’on ne sache pas trop vite qui est le bon, et qui est le méchant. Et puis, surtout, je ne voulais pas d’un prince charmant sirupeux, qui incarnerait la bonté au point d’en être mièvre comme on le voit trop souvent dans les contes. J’aime les personnages « vivants ». Avec leurs failles, leurs erreurs, leurs regrets, leurs envies.

     

    9. Comment as-tu choisi leurs prénoms ? As-tu d’abord eu l’idée du prénom en lui-même ou cela t’est venu après avoir dessiné leur caractère ?

    Je travaille toujours mes personnages de la même façon : je fais une sorte de petite fiche où je note toutes les caractéristiques qui me plaisent, aussi bien dans le caractère que dans le physique. Presque immédiatement, je cherche un prénom. Utiliser un prénom tout de suite donne une existence au personnage. Il sert à asseoir sa personnalité. Je m’efforce toujours de trouver des prénoms qui ont un sens. Ou qui représentent un symbole.

    Vu le contexte historique, il me fallait donner à mon héroïne un prénom français de la fin du 19e. Comme cette époque est très religieuse, j’ai trouvé intéressant de partir sur la symbolique Mary (la première victime) Madeleine (mon héroïne). Madeleine est beaucoup plus indisciplinée. C’est une fille avec du caractère. Assez mad girl, en somme. Or Mad passe très bien comme diminutif de Madeleine. Et par extension, on obtient Maddie ou Maddy, typiquement anglo-saxon. J’ai trouvé ça parfait.

    Pour Jarod Wilden, le travail est assez similaire… Pour ce personnage séduisant en diable, je voulais un nom qui claque, qui intrigue, qui fasse mystérieux, sauvage, et australien, puisque lui vit là-bas depuis plusieurs générations. Un prénom qui sonne bien en bouche. Sexy, quoi.

    Enfin, pour Edmon Tudal, je voulais une sonorité à la fois aristocrate et empreinte d’une certaine brutalité. L’ambivalence de l’ange. Edmon, ça sonne un peu comme démon. C’est parfait !

     

    11. Ton roman est-il totalement fictif ou as-tu ajouté une part de toi même ?

    Ha, ha, ha ! Si tu as envie de savoir si je suis déjà tombée nez à nez avec un crocodile de sept mètres de long ou avec un beau monsieur torse nu au milieu de la jungle, me voilà contrainte de dire non. Ce roman est une pure fiction ! L’aventure, c’est bien quand c’est dans un livre… En vrai, la poussière, la sueur, les moustiques, c’est pas si glamour que ça. D’ailleurs, perso, j’aimerais pas trop rencontrer un crocodile en me promenant au bord d’une mare… Par contre, dans chacun de mes romans, il y a un investissement personnel au niveau des recherches. J’aime me documenter le mieux possible. Par exemple, pour « Le Tigre », je sais (presque) tout sur la Winchester : j’ai rencontré le président de la fédé de tir, j’ai eu des cours particuliers sur le vocabulaire, sur le maniement, le chargement des balles, le tir, etc. 

     

    12. Pourquoi les lecteurs devraient-ils lire ta saga à ton avis ?

    Mais, par pur fun ! C’est un roman jouissif, rempli de merveilleux moments. On est emporté par la vie des personnages, on partage leurs moments, on vibre, on pense comme eux. On a peur ou, au contraire, on est amoureux. C’est une lecture qui rend vivant, qui est pleine de sensualité. Et qui peut aussi faire réfléchir sur les sujets évoqués en arrière-fond : la colonisation, la religion, le fanatisme, la volonté de puissance…

     

    13. Cette série est-elle ton premier écrit ou en as-tu d'autres à ton actif ? Si oui, lesquels et de quels genres ?

    Je suis publiée depuis 1997. Ma première saga Arkem, la pierre des ténèbres est une série en 4 tomes de Romantic Fantasy publiée aux éditions du Riez (Yanis, Déesse de la Mort est le tome 1). Chez le même éditeur, on trouve une autre saga de Fantasy : La Reine des Esprits, dont le premier tome, Coup d’État, est paru l’année dernière.

    Enfin, je propose aux éditions de l’Archipel la série Mysteria, dont le premier tome s’appelle La Captive des hommes de bronze. C’est de la fantasy qui lorgne légèrement vers la science-fiction : un frère recherche sa sœur sur une planète primitive peuplée de créatures préhistoriques…

    En même temps, j’écris des nouvelles ou des novellas, en anthologie ou en recueil (Cœur à corps, éditions Bragelonne). Mon dernier titre paru, Séismes, aux éditions Rebelle, est un récit assez court qui raconte les mésaventures d’une journaliste confrontée à un vampire à Bucarest.

     

    14. As-tu d'autres projets en vue? Si oui, lesquels?

    Je suis en train d’écrire le tome 2 de Mysteria, la suite de La Captive des hommes de bronze (éd. L’Archipel). J’enchaînerai avec Les Seigneures de guerre, le tome 2 de La Reine des Esprits et donc la suite de Coup d’État (éditions du Riez). Ce projet vient d’ailleurs de recevoir une Aide à la Création du CNL (Centre National du Livre). J’en suis très fière !

    D’autres projets se grefferont probablement sur ce programme déjà bien chargé, en particulier chez Badass. Sans oublier des nouvelles par-ci par-là !

     

    15. Veux-tu rajouter quelque chose pour finir ?

    Je suis présente sur les réseaux sociaux comme Facebook ou Twitter (@VilyaSIMON). J’ai également un site où les lecteurs peuvent suivre mes actualités, mon agenda des rencontres, mes publications ou prendre connaissance des dernières chroniques : www.valeriesimon.fr. Ils peuvent même s’abonner à une newsletter !

    Enfin, je mets toujours à l’honneur la première personne qui me demande une dédicace lors de ma présence en salon ou librairie en la prenant en photo et en l’intégrant à un album-souvenir sur le web. C’est ma façon de remercier ceux qui viennent à ma rencontre pour découvrir mes histoires.

     

     

    Interview " si"

    ·                    Si tu avais une baguette magique, qu'en ferais-tu ?

    Hormis le côté philanthrope qui permettrait de faire le bien autour de moi ?… J’aime assez l’idée des duels chevaleresques qu’on voit dans Harry Potter. Tiens, c’est une idée qui me plairait, avoir des entraînements de duel à la baguette magique !

     

    ·                    Si tu avais pu vivre à une autre époque, laquelle choisirais-tu ?

    Pas trop envie de vivre à une autre époque… La nôtre n’est pas parfaite, loin de là, mais elle me permet (à peu près) d’exister en tant que femme et en tant qu’artiste. D’avoir un certain choix de libertés. Je préfère fantasmer sur les autres époques via la littérature.

     

    ·                    Si tu devais revivre une journée sans arrêt, quelle serait-elle ?

    Plutôt que de revivre une seule journée sans arrêt, je préfèrerais vivre sans arrêt.

     

    ·                    Si tu pouvais changer quelque chose dans ta vie, qu’est-ce que ce serait ? 

    Savoir chanter. Je chante comme une casserole.

     

    Portrait chinois : (donne la réponse et le pourquoi, STP) 

    ·                    Si tu étais une chanson, tu serais...

    « Should I stay or should I go » de The Clash. Parce que c’est MA chanson.

    ·                    Si tu étais un être surnaturel, tu serais...

    Peut-être un truc qui se métamorphose. Un loup-garou… ? Mi-femme, mi-bête… hm hm. Tiens, il y a aussi les immortels. C’est pas mal, un immortel. Un truc du genre dieu vivant. Pour être copine avec Thor !

     

    ·                    Si tu étais un poème, tu serais...

    Je n’y connais pas grand-chose en poésie, non que je n’aime pas mais plutôt parce que la poésie n’est pas dans mes habitudes littéraires… J’en lis très peu… Je garde pourtant du lycée de meilleurs souvenirs de poésie que de certains textes classiques… Du coup, je proposerais Les Fleurs du Mal, de Baudelaire. J’aime leur mélange de sensualité et de morbidité.

     

    ·                    Si tu étais un genre littéraire, tu serais...

    Sans hésiter : littérature de genre. Entre polar, thriller, aventure, romance, fantasy, fantastique et SF, mon cœur balance ! J’aime qu’une écriture m’emmène ailleurs, même si, niveau style, je reste très exigeante.

     

    ·                    Si tu étais un animal mythologique, tu serais...

    J’ai quand même un faible pour le dragon. Grand. Puissant. En plus, il vole !


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